L'échange
« L'échange est la clé de la vie. La santé ou la maladie, la beauté ou la laideur, la richesse ou la pauvreté, l'intelligence ou la bêtise, etc., dépendent de la manière dont l'homme fait des échanges. Tout est nutrition, respiration, échanges sans fin. Lorsque nous mangeons, nous réalisons des échanges dans le monde physique ; lorsque nous éprouvons des sentiments, nous réalisons des échanges dans le monde astral ; lorsque nous pensons, nous réalisons des échanges dans le monde mental. À cause de la manière dont ils se nourrissent, respirent, etc., beaucoup de gens obstruent les canaux de leur organisme ; l'échange normal entre la nature et eux ne peut donc plus se faire correctement, et ils sont malades. Il en est de même en ce qui concerne l'intellect et le coeur. Si l'intellect et le coeur ne reçoivent pas correctement les pensées lumineuses et les sentiments chaleureux, et s'ils ne rejettent pas les pensées et les sentiments négatifs comme on rejette la cendre et les déchets, ils périclitent.
Pour être heureux, dans la plénitude, les humains doivent apprendre à faire correctement les échanges et surtout à ouvrir leur coeur à la nature, à sentir qu'ils sont liés à elle, qu'ils font partie d'elle. Celui qui ouvre son coeur à ce courant divin qui traverse l'univers, réalise l'échange parfait, et un nouvel intellect s'éveille en lui grâce auquel il commence à saisir les questions philosophiques les plus subtiles. On lui pose la question : « Savez-vous que tel philosophe a écrit ce que vous dites ?» Non, il ne le sait pas, mais il n'est pas très nécessaire qu'il le sache. Ce qu'il connaît véritablement, c'est l'échange, parce qu'il le vit et le sent. Il est bien de dire que tel penseur a écrit ceci ou cela, mais il est mieux de donner des preuves tirées de sa propre expérience. Au lieu de lire les livres, il est préférable de se lier à la seule source vraiment inépuisable et immortelle : la nature. Désormais, c'est du grand livre de la nature, où tout est inscrit, que nous devons apprendre à tirer des citations, car tous les hommes périront, et étant donné leur imperfection, tous se sont plus ou moins trompés, tandis que la nature restera éternellement vivante et véridique. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov, "Les secrets du livre de la nature", Editions Prosveta, 2008.